I Still Have A Soul feat. Kendra

Nous deux nous ne pouvions pas nous voir en peinture. Enfin c'était plus elle que moi, juste parce que madame considérait que je faisais trop de bruit, que j'étais trop violent, trop bourrin, trop sadique, trop quoi. Non mais allo quoi ? T'es spécialiste en démolition et tu fais de l'infiltration, allo quoi ? Bref, Kendra était partie infiltrer une base et moi j'étais resté derrière en surveillance. Je scrutais la base de loin caché sous une toile qui reprenait couleur et texture du sable de quoi bien camper et ne pas se faire repérer comme un bleu, jumelles aux yeux avec le genre de modèle de jumelles qui doit coûter facile un bon bras. Zoom numérique, mode thermique / nuit et tout.

Une mission avec Psycho, blackwolf n'aurait pas pu me dégoté un autre partenaire? Je n'avais pas besoin d'un baby sitter. La mission était simple, je pénétrais le territoire je récupérais les informations et j'empruntais le même chemin aller pour le retour. C'était encore plus facile que j'avais étudiée tout les plans de la base, dans chaque détail et infiltré la base durant l'échange de garde, alors je n'avais encore moins besoin de cette brute qui m'attendait à l'extérieur. J'aurais du apprendre depuis le temps que rien n'était simple. 
A mi-chemin vers la sortie du bureau la porte, des bruits de pas s'approchait, j'eus quelques fraction de seconde pour me planquer derrière un rideau avant que la porte ne s'ouvre et la lumière s'allume. C'était tellement cliché de se cacher derrière un rideau que je m'insurgeais moi même, je n'avais pas eu le temps de réfléchir à une autre échappatoire.  
J'étais devant la fenêtre, celle-ci était entrouverte, je pourrais aisément m'échapper par là et je songeais déjà à mon plan de secours en visualisant les plans de la base et l'emplacement des gardes. Mais n'était-ce pas la voix du propriétaire de la base? Peut-être que je pourrais en découvrir plus. Je ne bougeais plus, à l'aveuglette j'écoutais en régulant ma respiration et ne pas me faire remarquer.

Je savais qu'un espion de Werewolf devait venir ici récupérer des informations mais quand cela je l'ignorais. Je savais juste qu'elle devait venir et pour cela, j'avais fais renforcé la sécurité autour et dans la base afin de couvrir le plus de terrain possible. Mais personne n'était venu. Je trainais en armes dans ma base et partit vers mon bureau pour voir si les informations étaient toujours là.

Je fouillais le bureau sans succès.

- Et merde ! Ou ai-je bien pu foutre ces papiers bordel de sa mère la pute !

Et je cherchais, cherchais, cherchais encore en vain. Et je remarquais que quelque chose n'allait pas. Le rideau...Putain elle était là alors. Je fis deux signes et trois de mes gars braquèrent leurs armes sur le rideau. Et j'ordonnais de faire feu....

Un petit sourire apparaissait sur mes lèvres alors que le propriétaire pester à la recherche de ses papiers "c'est ça cherche mon grand, si t'es sage tata te les rendra peut-être avec un cookie." Ceci dit ça présageait rien de bon, il cherchait et j'étais encore dans le bureau. Je perdais apparemment mon temps à espérer qu'il dise quelque chose de sensé, connaissait-il seulement ce langage? Il venait de lâcher trois vulgarité en une phrase, j'en doutais. Puis ce fut le silence. "Je suis dans la merde."
Moins d'une seconde après cette pensée j'entendais les armes et la sécurité qu'on retire, suivis de l'ordre concis de tirer. Ni une ni deux j'emprunte la fenêtre entrouverte et me retrouve sur la terrasse, bien à découvert alors que la détonations des armes me suivait. J'avais le choix, je pouvais riposter, j'avais les armes pour me défendre, ou m'enfuir. La seconde option était sans aucun doute la plus sage dans la mesure ou j'étais seule, bon deux en comptant Psycho, contre une armée entière. Je comptais pas rester dans le coin en sachant qu'il hésiterait pas à faire péter une grenade même si j'étais encore là dedans. 
Ma seule chance avait résider sur le fait qu'ils ne tiraient pas sur le bon côté du rideau. Je me planquais à l'abri du mur pour me protéger des balles et regardait en bas, trois étages trop haut et trop long à descendre. Alors que je pouvais monter un étage pour me retrouver sur le toit et aviser de la suite une fois que je l'aurais atteint. Je grimpais sur la balustrade et commençais l'ascension vers le toit par le tuyau d'évacuation.

Après que les rideaux fussent réduits en charpie, je poussais les voir en espérant voir notre espion réduit en gruyère mais je n'y trouvais rien. Alors je passais la tête par la fenêtre pour voir notre espion se faire la malle. Ni d'une ni de deux, je passe par la fenêtre pour atterrir sur la terrasse. Je sautais pour l’attraper par le pied et la tirer pour la faire tomber. Je tirais fort et elle retomba sur la terrasse. Puis nous nous battions. En fait elle me fit tomber à terre grâce à un croche pied et se releva vite, avec l'agilité féline dont pouvait faire preuve les soldats d'élite. Je me relevais aussi vite, ayant été entrainé parmi les meilleurs durant un temps et je présentais mes poings.

Une main se refermait autour de ma cheville et me tirait en arrière, je m'accrochais autant que je pouvais à ce maudit tuyau, en vain. Il tirait d'un coup sec et mes mains glissèrent, ma priorité étant de ne pas m'écraser trois étages plus bas je m'arrangeais pour retomber sur la terrasse, sur le dos. La chute fut assez douloureuse j'utilisais une technique de catch pour ne rien me casser et sans perdre de temps crochetais les jambes de mon assaillant. Tout aussi vite je me relevais, il en fit autant et nous nous fîmes face, en garde. 
Ok il voulait se battre? Pitié faites que Psycho couvre mes arrières et dégomme les autres gardes armés derrière mon assaillant. J'avais complètement foiré la mission, Blackwolf aller me tirer les oreilles, si encore je parviens à me tirer de là, vivante.
-Le Bon Dieu m'a dit que vous étiez très vilain!
Je feintais une attaque à droite et me retirait à la dernière seconde pour frapper à gauche. Je me reculais ensuite pour que ce soit lui qui passe ensuite à l'offensive.

Je me mis en garde comme je l'avais appris à la boxe lors de mon apprentissage dans l'armée russe. La jeune se battait bien, très bien même, empruntant ses techniques à la fois au catch comme à d'autres sports de combat.

-Le Bon Dieu m'a dit que vous étiez très vilain!

Un sourire.

- Il n'a pas idée de ce que je vais te faire une fois que je t'aurais mise à terre... Crois moi tu préfèreras mourir plutôt que d'endurer ce que je vais te faire.

]Elle feinta une attaque à droite pour attaquer à la dernière seconde à gauche. Et moi je parais du droit son attaque avant qu'elle ne recule. Là je feintais une attaque au visage et avant que ses réflexes ne prennent le dessus, je lui décochais un coup puissant dans le ventre du droit puis un uppercut du gauche dans son menton.

Deux coups, porter par un homme à la carrure de footballeur ça scotche sur place. Surtout le second, un peu plus fort et il me décrochait les dents. Cela me prouve que je n'ai pas affaire à un simple diplomate, mais bien un homme de terrain. Changement de tactique, on se la joue déloyale puisqu'il s'amuse à me menacer, ce serait pas le premier. 
-Mon grand,  Dieu ne m'aurait pas envoyé s'il ne m'avait pas appris à tout encaisser.
C'était vrai, la première chose que l'on apprend dans l'infiltration c'est qu'on est seule jusqu'au bout, pas de super héro pour venir nous sauver les miches. On entre seul, on en sort seul, non sans avoir subi des atrocités avant généralement. Psycho avait beau être quelque part, il aurait toujours pour ordre de ne pas intervenir pour ne pas divulguer l'identité de leur organisation et mettre la mission en péril. 
Je passais à l'attaque de manière déloyale, je lui crachais ma salive et mon sang au visage et lui foncer dessus de front. D'un coup de pied latéral et plus puissant que mes poings je l'envoyais se cogner contre le mur, j'envoyais ensuite mon autre pied dans les bijoux de famille, un coup qui ne perd jamais de son efficacité sur un homme.

A la suite de mes deux coups puissants, la jeune fille changea de tactique et passa à l'attaque déloyale. Moi aussi tiens. Elle me cracha salive et sang au visage et me fonça dessus tel un taureau à la charge. D'un coup de pied elle m'envoya contre le mur puis elle envoya son autre pied pile dans mes bijoux de famille. Ça faisait mal, j'étais tordu en deux et surtout j'étais en rage contre cette salope. Je repris mes forces au bout de quelques longues secondes et fonça sur elle. Cette fois j'alignais des séries droite / gauche en direction de son ventre puis un coup plus puissant plus bas, en direction de ses ovaires avant d'en envoyer un second plus puissant et feinté que j'envoyais vraiment dans sa mâchoire. Puis je la fis reculer contre le mur, sortit un couteau et la planta dans les côtes du côté gauche avant de faire sortir la lame et de la planter dans le ventre. J'y laissais la lame et prit son visage d'une main.

- Tu vas le regretter....

Sur ce, je lui décollais une gifle magistrale.

Quelle satisfaction de le voir plier en deux, je suis prête à passer de nouveau à l'offensive quand il me prend de court et attaque coup sur coup sans me laisser le temps de d'aspirer de l'air. Les coups dans le bas ventre furent violent, il se venger et ça faisait sacrément mal. Mais ce n'était encore rien, de nulle part il me sortit un couteau et me poignardait. Le premier coup me fit voir trente six chandelles, le deuxième m'arrache un gargouillement de pure souffrance. Je croisais brièvement son regard alors que sa main enserrait ma mâchoire, la douleur me faisait monter les larmes aux yeux, non pas que je sois chochotte, mais les armes blanches dans la peau c'était extrêmement douloureux et me privait de mes défenses.
-Deus ex arma
C'était humiliant de me faire avoir comme une débutante, plus encore de devoir appeler à l'aide Psycho. Ma fierté ne me l'aurait jamais permis, mais Blackwolf voulait ses informations, si je ne survivais pas, au moins lui pourra les rapporter au grand boss. Je ne ressentais même pas la douleur de la gifle qui m'envoyait au sol sans ménagement. J'étais dans un sale état, je ne m'avouais pas vaincue pour autant. Je dégainais mon arme de poing et tirais, je visais le coeur, mais comme je voyais flou et mal positionnée pour un tir parfait, ça atteignit l'épaule.

Je me pris une balle par cette conne qui même poignardée deux fois et s'étant fais défoncer à plates coutures aux mains, avait quand même trouver la force de sortir son arme et de me tirer dans l'épaule. Ca fit encore un mal de chien mais par chance la balle était ressortie. Et je pouvais encore me servir de mon bras. Je pris son arme, enleva son gilet pare-balles et lui collais deux balles dans le ventre avant de la mettre à nue. Cette fille était parfaite mais déjà j'entendais des explosions et un des gars qui venait vers moi apeuré.

- Elle n'était pas seule ! Merde on a une brèche dans le mur nord ! Et un mastodonte blindé qui pulvérise nos gars !

Le gars repartit et je caressais ses seins après l'avoir giflée une nouvelle fois. Je me relevais, son arme en main, visa sa poitrine et plus précisément son coeur et tira deux fois. Mais a cause des blessures je ratais son cœur mais pas sa poitrine. Puis je me barrais de là.

Prise dans les affres de la douleur j'étais à peine consciente de ce qu'il faisait, je le voyais, mais mon cerveau n'analysais plus. Il tirait deux fois de plus et la souffrance s'intensifiait. Je n'avais même pas la force de crier, cela m'aurait pourtant soulager. Tout ce que je pouvais émettre furent des gargouillements de protestations alors qu'il était en train de...Quoi exactement je n'arrivais pas à le définir, je savais juste que si je l'étais je serais furieuse. J'avais mal chaque fois que je bougeais, indépendamment de ma volonté, il me bougeait dans tout les sens et mon esprit ne parvenait pas à mettre des mots sur ses actes. Ma tête basculait furieusement de côté, mon sang battait dans mes oreilles et j'avais l'impression d'être sourde. Puis ce fut pire, je sentais de nouveaux déchirements dans mon corps et l'air commençait à me manquer, il faisait froid, si froid. "je vais mourir." 

Le mastodonte c'était moi....Equipé d'une armure lourde et blindée, d'un exosquelette sur mes jambes pour soutenir le poids du matériel et de l'équipement et d'une armure complète et intégrale balistique je semais la mort dans la base. Déjà en écoutant un peu plus tôt ce qui se passait avec Ace, ne pas pouvoir agir m'avait foutu les boules et les graines de la folie avait commencée à germer dans mon esprit et la noirceur de mon âme s'était réveillée. Bien sûr, c'était cette noirceur qui me guidait dans la base avec un seul but : faire le plus de dommage possible. Là, je mitraillais un gars et le plombait tel un gruyère. Ici, je coupais en deux un soldat à coup de fusil a pompe automatique. Et encore là, je démolissais un mirador dans lequel campais un sniper au C4. Arrivé dans la base, un gars a la carrure de footballeur me rentra dans le tas. Il me dit un truc mais sa voix je la reconnus. Il essaya de me frapper mais je l'attrapais par les épaules et lui mit un coup de boule avec mon casque blindé si magistral que son sang pissa jusque sur ma visière parce que je venais de lui péter le nez. Je passais rapidement la main sur ma visière et sortit les deux machettes que je portais dans mon dos avant de le découper tranquillement et lentement. Ici deux doigts, là une main, là l'autre main puis la tête au final. Je me rendais vers le point ou se trouvait Ace. Et j'explosais la tête d'un soldat contre un mur avant de rentrer dans la pièce dans laquelle je trouvais Ace étendue sur le sol nue. Elle était encore éveillée, mais je voyais dans son regard toute la détresse du monde. Je posais un genou à terre, décrocha le sac médical et de munitions de mon dos et prit la main d'Ace après avoir posé mon casque au sol.

La mort ne veux pas m'emporter, ou bien prend-elle un malin plaisir à me faire souffrir avant de se décider à m'emporter? Pour me faire regretter mes actes peut-être? Je ne regrettais rien, aucune vie que j'avais enlever pour parvenir à mon but ne m'avait empêcher de dormir, aucune culpabilité ne hantait mon esprit. Tandis que la mort prenait du retard je tergiversais des choses incohérentes, "qu'est-ce que j'aimerais faire là, juste avant de mourir?" 
Quelque chose de chaud me sortit de ma torpeur, c'était quelque part sur mon corps, où exactement je ne saurais le dire, je tentais quand même de gifler l'opportun. "Qu'on me laisse mourir en paix!" j'eus à peine la force de soulever mon bras, mais je connaissais ce visage. ça ne m'empêchait pas de vouloir me débattre, j'avais reçue deux coups couteaux et quatre balles dans le corps je n'avais pas besoin de plus pour mourir bientôt.

Quelques connaissances médicales de base me suffirait juste à la sortir de là, ce que j'avais bien entendu. Je n'étais point médecin, mais je savais me démerder. Et je savais que Kendra me détestait pour ce que j'étais mais là c'était différent. J'enlevais mes gants et enfila deux gants médicaux en latex avant de vérifier si ses jours n'étaient pas en danger. Quand je vis les deux trous dans son sein droit, mon sang ne fit qu'un tour. Je la voyais déjà mourir lentement d'une hémorragie interne ou pire le cœur perforé. Mais au vu des traces, et des balles qui étaient ressortie de son corps, rien n'avait touché des organes vitaux. Je procédais à quelques vérifications basiques et là, une question me prit d'assaut. Est ce que si je la trimballais avec moi, je ne risquais pas de la tuer... Et merde !

- Reste avec moi ma belle, tu vas t'en sortir, tu es forte.

Je devais l'opérer, heureusement qu'on m'avait appris cela en cas de coup dur. J'appelais juste le QG pour exfiltration, retira les balles logées dans son ventre, mit des compresses pour lui éviter trop de pertes de sang et referma les blessures au couteau à coup de fil chirurgical et d'aiguille en évitant de lui faire trop mal. Je plaçais une couverture de survie sur elle, me leva, vérifia que le couloir était libre et la prit dans mes bras après avoir enfilé mes gants tactiques.

Et je courus jusqu'à la sortie. A un moment je dus percuter un soldat pour lui éviter de me tirer dessus et le renversa avec un coup de pied bien placé. Puis une fois un hélico vint nous récupérer. Un bon gros hélico. Avec a l'intérieur un peu de personnel médical et surtout des soldats. ILs soignèrent Ace après m'avoir salué pour les soins prodigués. Et le temps d'aller au QG, je m’endormis, trop fatigué après l'adrénaline de tout à l'heure, casque encore sur la tête

Ce visage. Il est terrifiant celui là. Et ce regard, il me ferait frémir si je n'étais pas aussi embrumée par la douleur et le froid. Et le voilà en train de me tripoter "que fait-il?" à peine l'idée me traverse l'esprit je pense à autre chose, mais oreilles cessaient de bourdonner et je pouvais entendre des cris, ou plutôt un appel à l'aide au QG, puis ce fut le vide. Je dus perdre connaissance à plusieurs reprise puisque je me rappelle de la douleur qui me vrillait le torse et gémir, puis encore le trou noir. 

Quand je me réveillais à nouveau, je ne ressentais plus rien d'autre que de la béatitude. La dernière chose dont je me souvienne était des hélices d'hélicoptère, là je me trouvais dans une chambre immaculé et une infirmière vérifiait mes constantes. A voix basse elle m'assurait que je m'en sortais très bien après avoir frôler la mort. "quelle bonne nouvelle de bon matin." Tout aller bien, mais je ne devais pas quitter le lit, tenir un régime strict durant les jours à venir, et me reposer. 

-ça promet d'être amusant!

L'infirmière sortait et je découvrais un compagnon avachi dans un fauteuil, endormi. Que foutait-il ici? Je levais doucement mes mains pour me frotter les yeux, mes blessures m'élancèrent brièvement mais c'était une douleur supportable, ce qui me rappela le fiasco de la mission. Loin de moi l'idée de le réveiller, je détournais plutôt le visage vers la fenêtre et observait l'extérieur.

Je me réveillais doucement après avoir été avachi dans mon fauteuil, complètement sonné par la décharge d'adrénaline lors du sauvetage d'Ace. Je la regardais, mais elle avait détournée le regard, regardant l'extérieur. Je toussotais puis pris la parole.

- Tu sais on ne se supporte pas je le sais. Tu me trouves trop bruyant, trop violent. Je ne suis point parfait, je ne l'ai jamais défendu ni vanté. Mais je t'ai sauvée la vie aujourd'hui. Je n'attends rien, je voudrais juste qu'on enterre la hache de guerre. Qu'on parle un peu vraiment de nous deux, ce que nous avons jamais fais. Que l'on devienne vraiment des collègues.... Mais j'ai autant parler à un mur.

Je me levais et posais la main sur la poignée avant d'ouvrir la porte sans un regard vers elle.

Je ne tournais pas le visage alors qu'il se raclait la gorge, ni même quand il commençait à monologuer. En regardant on pourrait croire que je n'écoutais pas un mot, c'était faux. Je paraissais souvent froide, inintéressée, en fait j'étais toujours attentive, ce n'était qu'une façade. "Il m'a sauvé la vie, il s'attend donc à ce que je le remercie." Je devrais, ne serait-ce que par éthique. Ma fierté me l'interdisait, j'avais échouée, j'aurais du mourir. Je préférais mourir plutôt que revenir les mains vide au QG. C'était ma vie.

-Merci.

Les mots étaient sortit tout seuls, du coin de l'oeil je le voyais sortir, sans même un regard, alors qu'il avait apparemment veillé sur moi jusqu'à mon réveil. Il a du se démener pour me garder en vie, je m'en souviens bien, n'importe qui d'autre m'aurait laissé sur place en prétendant que s'en était terminer de mon cas, pas lui. Il me laissait un sentiment de perplexité depuis mon lit d'hôpital. 

-Pourquoi tu l'a fait?

-Pourquoi tu l'a fait?

Je me retournais vers elle et referma la porte.

- Je l'ai fais parce que je le devais. Parce que tu es ma collègue et qu'en dépit de tout le reste, des dangers, des ennemis, j'ai un travail. Le mien est de veiller sur toi et les deux autres membres de l'escouade Raptor. Notre famille, notre meute. Et puis... Je crois que j'ai des sentiments pour toi. C'est bizarre....ah et j'ai quelque chose pour toi.

Je sortais de ma poche la carte mémoire qui contenait les photos des papiers. Et je pris sur la table la pochette qui contenait les papiers.

- C'est à toi je crois. Au moins tu as réussie ta mission et moi la mienne...

Je regardais la porte se fermer et me sentais soudain petite dans ce lit, mais surtout parce que sa présence en imposait. Il faut dire que la chambre n'était pas bien grande, c'était une modeste chambre d'hôpital. Je me sentais aussi extrêmement diminuée, sans défense et je ne valais guère mieux alors qu'il annonçait devoir veiller sur moi. Moi! Qui m'était toujours tirer des missions les plus foireuses sans l'aide de personne, enfin il fallait reconnaître que cette fois elle aurait pu y rester s'il n'avait pas été là.

J'éclatais de rire quand il annonçait ensuite avoir des sentiments, ce que je regrettais rapidement à cause des élancements que cela provoquait dans tout le buste, mo, rire se terminait en gargouillement. Il le disait si sérieusement, je n'ai pas souvenir de l'avoir vu sourire ou faire quelconque plaisanterie, mais celle là c'en était une bonne.

-Tu dois avoir une commotion cérébrale, il serait urgent d'aller trouver une infirmière.

Je l'observais approcher, je guettais chacun de ses mouvements comme s'il allait m'attaquer. C'est sans doute ce qui arrive quand on passe près de la mort on se méfie de tout, ou bien était ce parce que j'étais clouée au lit pour un temps indéterminé. Il ne fit que sortir une carte mémoire et me montrait un dossier sur la table. Fini de rire, je repris mon sérieux.

-J'ai échouée, tu as gagné. Où est ce vaux rien?

- Ton agresseur est mort. J'ai pris mon temps pour le découper en tout cas. Il a même pas hurlé cet enfoiré, dommage j'aurais voulu l'entendre me supplier mais bon...

Un sourire.

- Je crois que pour la commotion c'est déjà foutu.

Je me rassis dans le fauteuil et la regardais dans les yeux.

- Nous avons gagnés. Il n'y a pas de défaites aujourd'hui. Tu es vivante, tu as remplie ton objectif et moi je t'ai sauvée la vie.

Un nouveau sourire.

- Et si on parlait de nous ?

Il a tué le vaux rien. Celui que je m'étais juré poursuivre jusqu’à la mort au premier coup de couteau, celui que je m'étais juré de tuer alors qu'il m'humiliait en me dévêtant, que je m'étais juré de torturé, inconsciemment, pendant que ce salopard me peloter alors que j'étais à l'agonie. Ce n'était pas à lui de le découper en morceau mais à moi. Il avait bien prit le temps de le découper, quand je souffrais le martyr. En gros j'avais dix bonnes raisons de ne pas appréciais Psycho. J'avais très envie de quitter ce lit et de prendre une retraite mérité dans mon laboratoire, histoire de défouler mes nerfs sur une merveille qui rendrait les hommes eunuque. 

-Il n'y a que les résultats qui compte pour toi hein? La manière ou les moyens utiliser n'ont pas d'importance? Ce n'est pas mon cas. Je ne suis pas sortie de cette base sur mes deux jambes, j'ai échouée. La mission était pourtant très simple, jamais je ne me serais faites avoir avant. 

Il savait. La manière dont il était passer à l'offensive, sans même poser de question était un indice. Mais comment avait-il pu le savoir?

-Inutile de me rappeler que tu m'a sauvé la vie je le sais très bien, cesse de prétendre avoir des sentiments je ne coucherais pas avec toi pour te remercier. Il n'y a pas de...Nous.

-Il n'y a que les résultats qui compte pour toi hein? La manière ou les moyens utiliser n'ont pas d'importance? Ce n'est pas mon cas. Je ne suis pas sortie de cette base sur mes deux jambes, j'ai échouée. La mission était pourtant très simple, jamais je ne me serais faites avoir avant.

- Je n'ai pas à me justifier sur les méthodes que j'emploie, tant qu'elles ne mettent pas en péril la vie de mes collègues. Tu es aussi une Black Ops, tu devrais le savoir mieux que moi. Si j'avais un seul reproche à te faire, chose que je n'ai jamais faite auparavant, je dirais que tu penses trop à toi. Et peut être que la mission était simple mais on vient de me dire, et ce n'est pas moi mais les espions de la force Blackbird qui le disent, qu'ils savaient que tu devais venir.

Je gardais mon visage impassible, bras croisés sur le torse tout en la regardant droit dans les yeux.

-Inutile de me rappeler que tu m'a sauvé la vie je le sais très bien, cesse de prétendre avoir des sentiments je ne coucherais pas avec toi pour te remercier. Il n'y a pas de...Nous.

- Tu vois c'est ce que je disais, tu penses trop à toi. Il y a un nous, nous sommes des collègues, nous devons nous faire confiance. Et aujourd'hui je sais pas encore si en cas de pépin tu me foutrais un coup de couteau dans le dos pour te débarasser de moi, ou me tirer dessus si je suis blessé pour me finir ou encore me laisser crever ou au mieux me soigner comme je l'ai fais avec toi. Car oui, j'aurais pu dire au QG que tu étais morte et rentrer tout seul. Faire mon crétin de Black Ops, mon trop bourrin d'expert en démolition, mon enfoiré qui sous prétexte que tu ne peux me supporter, je t'aurais laissée crever dans ton coin. NON JE NE L'AI PAS FAIT ! ET TU SAIS POURQUOI ?

J'haussais le ton pour lui faire rendre compte de ses conneries.

- PARCE QUE JE SUIS PAS UN ENFOIRE....et que je t'aime.

Sur ce je retournais vers la porte, l'ouvrit et resta juste sur l'entrée en attendant une réponse de sa part.

C'était gonflé de sa part, me balancer que j'étais égoïste et ensuite me lâcher à la figure qu'il était amoureux. Je tournais lentement le visage vers ma perfusion, qu'est-ce qu'ils avaient mis là dedans? Je devais être en pleine crise d'hallucination. Bon d'accord, il n'était pas rare que je reçoive des déclarations, j'étais une belle femme en plus d'être intelligente, je chavirais souvent les coeurs, mon nom de code en était la preuve c'est ainsi que m'on renommait mes collègues, mais venant de lui, ça me dépassait. Il avait peu confiance à mon sujet, croyant que je le poignarderais dans le dos si l'occasion se présentait.

-Je t'achèverais seulement si j'étais certaine que tu ne t'en sortirais pas vivant.

Je disais vrai, j'avais peu de scrupule à enlever la vie, c'était une partie de mon job, mais pas sans avoir essayer de lui sauver la vie auparavant. N'importe qui m'aurait juger incapable de survivre avec deux balles dans la poitrine, pas lui. C'était déconcertant, car de tout mes collègues j'aurais penser qu'il serait le premier à m'abandonner. Il ne l'avait pas fait car sois disant il m'aimait. J'avais du mal à le croire. Et il était prêt à se tirer de là, j'étais fatiguée, je devrais le laisser partir, mais j'en fus incapable. 

-Tu ne m'a jamais montrer le moindre signe d'intérêt avant.

-Tu ne m'a jamais montrer le moindre signe d'intérêt avant.

Je restais debout a la regarder sans montrer le moindre signe de quoi que ce soit, avant de reprendre la parole avec le sourire.

- Tu sais, je n'ai jamais pu te le montrer avant tellement nous étions occupés à nous détester. En fait, je me suis dit aussi qu'il valait que je tente cette chance maintenant qu'après car après ce serait juste trop tard et tu n'aurais jamais survécue. J'ai juste saisie ma chance, une chance que je n'aurais jamais eue avant et que je n'ai jamais eue avec toi.